A l’ère du Covid-19, la vie en collectivité retrouve son attrait
De plus en plus de jeunes choisissent de vivre dans des espaces de co-living pour tromper l’isolement, surtout en période de pandémie. Reportage dans l’un de ces lieux partagés à Hongkong
Jason Zhu est arrivé à Hongkong en août 2020, en pleine pandémie. Ce Californien de 27 ans, qui travaille sur l’accès aux vaccins dans les pays pauvres, a l’habitude de bourlinguer. Il a vécu au Kenya, à Genève et à Taïwan. Mais cette fois, la pandémie avait changé la donne. «Les endroits qui servent normalement à rencontrer les gens, comme les bars ou les clubs de foot, étaient tous fermés, relate-t-il. De plus, mon employeur n’a pas de bureau ici, alors je dois travailler de chez moi.»
Après avoir visité une série de studios minuscules au prix exorbitant, il opte pour The Nate, un espace de co-living au cœur de Kowloon, le quartier le plus peuplé de la cité portuaire. Situé sur 12 étages dans un immeuble recouvert de catelles bleu nuit, il héberge 71 studios privés, ainsi qu’un grand espace commun comprenant une cuisine ouverte, un salon, un espace de travail partagé et un rooftop avec une vue sur la baie de Hongkong. Les quatre premiers étages abritent des cafés et des restaurants.